Dans les premiers jours de 2015, en France, des terroristes ont frappé. Durement. Lâchement. Ils ont assassiné dix-sept personnes, des hommes et des femmes qui ont perdu la vie parce qu’ils participaient à un journal satirique, parce qu’ils étaient agents de police ou parce qu’ils fréquentaient un magasin casher.
Suite à ces attentats, le dimanche 11 janvier, plusieurs millions de personnes sont descendues dans les rues, à Paris, partout en France, à Bruxelles et ailleurs dans le monde, pour manifester leur émotion et rendre hommage aux victimes.
Pour marquer aussi leur attachement à des valeurs. Qu’il nous soit permis de nous approprier la devise de la République et célébrer, nous aussi, la liberté, l’égalité et la fraternité.
D’abord, chérissons la liberté. Sous toutes ses formes. La liberté d’expression y compris la liberté de choquer, la liberté de croire et la liberté de ne pas croire, la liberté de se couvrir la tête et la liberté de se découvrir la tête, la liberté d’entreprendre et la liberté de s’associer, la liberté de la presse et la liberté de manifester. La liberté qui s’exerce dans le respect de la loi qui seule peut la limiter.
Ensuite, rappelons que l’égalité est un principe essentiel de nos démocraties. Egalité entre les hommes et les femmes ou entre les Belges de cultures ou d’origines différentes, par exemple. Tous, nous devons avoir les mêmes droits, les mêmes devoirs et les mêmes chances. La différence ne doit pas être synonyme d’inégalité. Nous devons œuvrer pour plus de justice sociale, nous devons lutter contre l’exclusion et la relégation de certaines catégories de la population.
Enfin, le 11 janvier 2015, les citoyens ont souhaité être ensemble. Tout simplement ensemble. Ils ont éprouvé, au cœur de la foule, le contraire de l’indifférence. Ils se sont rappelé que c’est aussi la fraternité qui fait la société.